Une pierre s’en va dans le ciel. Entre un point A et un point B, elle trace une ligne éphémère, puis elle disparaît. Qu’en reste-t-il, si l’on enlève les arbres, la rivière et le ciel ? Que subsiste-t-il de l’intention qui est au bout du bras, au commencement de l’intention, et du regard de l’enfant qui lance le caillou ?
Aucune légende n’existerait si elle ne prenait racine dans le temps et le paysage qui l’entourent. La dernière animation de Nada Chahed en donne une double illustration. L’histoire dont elle s’inspire est celle vécue par des millions de jeunes filles.
L’abstraction n’est pas un cadeau du ciel. Ce serait même tout le contraire tant elle impose de chaos, de froissements formidables et de vacarmes entêtés. A quelque critique qui lui demande un jour, pourquoi s’est-il engagé dans cette voie, Fouad Chardoudi répondait avec ce sourire qui le quitte rarement :
Le portrait de cette femme est réalisé par le plasticien Mohamed El Mourid. Le format est celui d’une peinture classique. Il s’agit d’une photographie ancienne, réalisée au début de ce siècle, dans un Maghreb aujourd’hui révolu. La femme est juive, elle pose avec dignité, dans une robe imaginaire de plumes blanches et bleues.
Depuis 2019, des caravanes de migrants se sont formés au Honduras, avec pour objectif de rejoindre le Mexique et les Etats-Unis. L’explication à ces mouvements tient à la misère grandissante, la faim, la peur, l’impossibilité d’assurer à leurs familles le minimum vital.
Il est rare que Daredo pose des mots sur son travail.. Affirmer, avec une certitude pleine d’aplomb, le pourquoi et le comment d’un travail, tient parfois d’une sorte… ne pas dire le mot, qui risquerait de froisser celles et ceux qui ignorent le doute.
Certains lieux apportent-ils une réponse à ce que nos vies sont incapables de saisir? Kenro Izu a parcouru les montagnes dans l’écoute. Ses photographies et les tirages au platine lui permettent d’exprimer le lien (possible) entre l’homme et ce qui l’entoure.
C’est le cas de Chang Chao-Tang (né en 1943) et dont les clichés seront présentés à Phnom Penh. La petite histoire raconte qu’il a emprunté à son frère, son appareil photo et a commencé à prendre des photos de tout, sur le chemin de l’école.
Cette tête vous dit-elle quelque chose ? Non ? Regardez de plus près. La couleur ne doit pas tromper. C’est une tête ordinaire comme on en voit sur les quais des ports. L’homme qui va avec décharge les bateaux, conduit les Fenwick, regarde les oiseaux.
Tout incite à la lenteur. La photographie dans son atelier, devant le chevalet vide de toile, les mots qu’il écrit au matin, ou ouvrant son courrier, l’image de cette femme assise dans une histoire lointaine, chinoise qu’autant qu’Egyptienne.
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